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A suresnes, Dauphine bat ESO 18-0 (3-0)

13 Octobre 2009

Après la belle victoire de la semaine dernière face à une modeste équipe de l’ESSEC, les dauphinois allaient devoir affronter une équipe d’un tout autre calibre qui, malgré deux défaites en deux matchs depuis le début de la saison, jouit toujours d’une certaine aura en IDF depuis son titre de champion de France conquis il y a deux ans pour sa première saison au plus haut niveau. Ce test s’annonçait donc logiquement plus compliqué à gérer pour des joueurs inquiets après le piètre entrainement de lundi dernier et l’absence de deux pièce maitresses dans l’effectif (Pierre Alain Vinçon et Eliott Coti). Mais la motivation était là pour le premier match à domicile sur le magnifique terrain de Suresnes.
La première mi-temps plutôt équilibrée, tant au niveau de la possession et des occasions d’essai que des fautes de main et autres mauvais choix. Les deux équipes sont très solides et l’engagement est féroce. Les deux packs se neutralisent malgré les 200 kilos d’au moins trois masseurs. Dauphine finit malgré tout par ouvrir la marque grâce à son buteur, pour une fois en réussite, face aux poteaux. Le tournant du match se situe peut-être peu avant la mi-temps, quand les joueurs de l’ESO se sont écroulés dans l’en-but dauphinois mais qui n’ont pas vu leurs efforts récompensés puisque l’arbitre n’accordera pas un essai qui semblait valable. Finalement, le score n’évoluera plus jusqu’au repos.
Au retour des vestiaires, la physionomie du match n’est plus la même. Les intentions dauphinoises ont raison du jeu limité de l’ESO et les occasions se multiplient pour les bleues et roses qui franchiront par deux fois la ligne d’en but. La première réalisation est un modèle du genre : après un départ de Cochon derrière sa mêlée, Bourgine est au relais et transmet après contact à son ouvreur Benoit qui alerte Zucho. Ce dernier pense sans doute pouvoir faire la différence seul mais sera repris à un mètre de la ligne. Le soutien est là et Benat peut écarter même sens et Chenevet applatit en coin. Superbe. Et quel soulagement pour les Dauphinois qui, bien que dominateurs, ne parvenaient pas à scorer. Le deuxième essai arriva à dix minutes de la fin quand Monguillon en position d’ouvreur envoya Abboud dans un boulevard qui, on sait maintenant qu’il en est capable, négocia parfaitement un 5 contre 1 pour que Cochon s’envole vers la terre promise. A cet instant, le match était plié mais les dauphinois se sont accrochés jusqu’au bout pour préserver leur ligne inviolée lors du dernier baroud d’honneur des visiteurs.
Cette victoire fût belle et les joueurs peuvent être fiers de leur prestation tout en gardant en tête leur objectif suprême. La réception de l’ESCP s’annonce d’autant plus compliquée que 5 joueurs de l’équipe fanion sont en quarantaine après avoir contracté le virus H1N1. Il est amusant de noter que Cochon a attrapé la porcine. Peut-être serait-il plus logique de ne pas jouer ce match. Réponse dans les heures qui viennent.
Je tiens à reprendre ma plume pour réparer un oubli malheureux dans ce résumé. En effet, le petit monde du rugby universitaire a découvert ce jeudi un joyau jusque là bridé par un mauvais positionnement au sein de l'effectif dauphinois.
Rentré à l'aile (pas celle de la troisième ligne) à 15 minutes du terme de la rencontre, Stéphane Amberg a fait preuve d'une solidité sans faille, rentrant sans attendre dans son nouveau rôle. Placement, courses rageuses mais toujours maitrisées, soutien, motivation... Son entrée a transformé les bleus et roses. Sur son premier ballon, il avance de 30 metres et se retourne après un raffut pour assurer la continuité de l'action, sans passer par le sol puisqu'il considère cela comme un accident de jeu, presque une hérésie. D'ailleurs, il n'est pas étranger au deuxième essai dauphinois puisque c'est lui qui assure le soutien au sol et sécurise un ballon qui s'avèrera gagnant.
Le comble de la classe apparaitra deux jours plus tard, puisque sa rentrée à l'aile lui évite même d'être contaminé par le virus qui frappe actuellement le paquet d'avant.
Bravo Monsieur, à toi maintenant les touchers du vendredi et autres 3 contre 2 du lundi, finis les portés en touche interminables et les mauls usants.
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